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Témoignage – Laura Glauser (Metz Handball) : « Ne pas jouer les derniers matchs avec Metz, un pincement au cœur »

Série – Comment les sportifs mosellans s’entraînent pendant le confinement ?
En cette période de confinement, les sportifs mosellans sont contraints de s’adapter pour s’entretenir physiquement. Les problématiques sont presque identiques dans tous les sports : pas d’accès aux structures, report des compétitions, absence de date de reprise… Pour le cinquième épisode de notre série, Laura Glauser, gardienne de Metz Handball, nous raconte son confinement à Vantoux, avec son conjoint et sa fille.

Comment vous entraînez-vous pendant le confinement ?

Il faut s’entretenir et se maintenir en forme, même si on ne connaît pas la date de reprise du championnat et de la Ligue des Champions. J’essaie de maintenir une activité physique tous les jours. Actuellement, j’alterne un jour sur deux entre une séance avec du renforcement musculaire, du gainage et un peu de course et une séance avec des exercices proches des entraînements de gardien. J’essaie de varier, de changer ma routine d’entraînement.

Vous avez du matériel à la maison ?

J’ai récupéré du matériel chez nos kinés avant que l’on soit confiné. On est privilégié par rapport à ça. J’avais aussi des ballons chez moi des saisons précédentes et j’ai les petits ballons de ma fille, bien utiles actuellement (rires).

Épisode 4 > David Sainsbury-Garcia (Metz Canonniers) : « C’est une déception de terminer de cette façon »

Comment vivez-vous cette situation ?

Plutôt bien. De toute manière, je pense qu’on n’a pas vraiment le choix. On a un petit jardin, je suis avec ma fille et mon chéri. Je n’ai pas à me plaindre, je suis dans de bonnes conditions.

« Je me prépare physiquement et mentalement à une reprise »

Votre club est encore en lice en Ligue des Champions, en plus du championnat. Comment imaginez-vous la suite de la saison ? 

C’est très compliqué. Avec la formule actuelle, on a 3 matchs de championnats réguliers et les play-offs. Ça me semble impossible de tous les jouer. Je pense que le mieux à faire, c’est de jouer ces trois dernières journées pour définir un champion au classement régulier. J’ai vu que tous les spectacles seront interdits au public jusqu’à la mi-juillet. Jouer à huis clos, c’est vraiment compliqué. Franchement, je ne sais absolument pas comment ça va se passer pour nous. J’attends les indications, je ne me pose pas de question. Je n’ai pas envie de me donner de faux espoirs en pensant qu’on va rejouer si ça n’arrive pas. Je me prépare physiquement et mentalement à une reprise.

Vous avez déjà signé à Györ, en Hongrie, pour la saison prochaine. Vous avez donc peut-être déjà joué votre dernier match avec les Dragonnes…

Le fait de ne pas jouer les derniers matchs avec Metz, ça me fait un pincement en cœur. D’autant plus que, par rapport à mon genou (rupture partielle des ligaments croisés du genou gauche à Budapest, en octobre dernier), j’aurais pu revenir. Après dix ans de bons et loyaux services… On a construit quelque chose ensemble et que ça se termine comme ça, c’est vraiment difficile à accepter. Il faut essayer de relativiser, des gens sont dans des situations bien plus compliquées. Nous, on est en bonne santé. Mais c’est clair que si ça se termine comme ça, ce sera difficile. La saison prochaine, avec la formule de la Ligue des Champions, j’aurai une chance sur deux de revenir à Metz.

En dehors du sport, quelles sont vos occupations ?

Ma fille, c’est une très grande occupation. C’est une petite fille qui avait l’habitude d’être avec beaucoup de personnes pendant la journée. Là, le fait d’être seule, elle demande pas mal d’attention. J’ai envie de lui donner le temps que je n’ai pas forcément pu lui donner quand j’étais au handball. Je suis 100% avec elle. Par exemple, ce week-end, on a fait des activités manuelles et des dessins pour les décorations de Pâques. Sinon, on prend le temps pour cuisiner et faire de bons petits plats, ce qu’on ne pouvait peut-être pas faire auparavant.

Épisode 1 > Cheick Bah (A2M) : « La piste me manque beaucoup »
Épisode 2 > Jeanne Lehair (Metz Triathlon) : « Je ne nage plus, c’est le gros point noir »
Épisode 3 > Lucas Pignatone (CSO Amnéville) : « On se sent un peu emprisonné »

Épisode 6 > Camille Dauba (CN Sarreguemines) : « J’appréhende la reprise »

Propos recueillis par Florian Tonizzo

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