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La Meurthe-et-Moselle prête à expérimenter le revenu de base

Dans le Journal du Dimanche, huit présidents socialistes de départements signent une tribune où ils se déclarent favorables à l’expérimentation du revenu de base, parmi lesquels Mathieu Klein, président du département de la Meurthe-et-Moselle. 

Instaurer un revenu universel c’était l’une des propositions de Benoît Hamon, le candidat PS à l’élection présidentielle. Un projet que l’on pensait oublié mais voilà que huit présidents de département se déclarent candidats pour expérimenter le revenu de base, une façon de lutter contre la pauvreté pour Mathieu Klein.

« La question, c’est de savoir si le RSA fonctionne et se suffit à lui seul ? La réponse est clairement non. Malgré 30 ans d’efforts pour bâtir un filet de protection, 9 millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté. Une pauvreté qui s’ancre et s’incruste, y compris parmi ceux qui travaillent. »

En Meurthe et Moselle le RSA (revenu de solidarité active) coûte chaque année 131 millions d’euros alors que la pauvreté ne cesse de progresser, elle dépasse aujourd’hui les 14%. Quant aux bénéficiaires du RSA, 30% des ayants-droits n’en font pas la demande.

Lors du Congrès des maires de France jeudi dernier, Emmanuel Macron s’est déclaré favorable au droit à l’expérimentation des territoires, les départements l’ont pris au mot. Difficile aujourd’hui de savoir quelle forme pourrait prendre ce revenu de base. Une première étude financée à hauteur de 100 000 euros doit permettre de décortiquer les bas revenus afin de définir un revenu de base. Une proposition de loi pourrait être faite en septembre et l’expérimentation pourrait démarrer en 2019. Une proposition qui fait grincer des dents l’opposition de droite au département.

Pour rappel : le principe du revenu de base c’est le versement d’une somme à tout citoyen, sans conditions, ni contrôle. Il existe différentes variantes du revenu de base entre une version plus libérale qui regrouperait les prestations sociales, plus redistributive qui verserait une somme à toutes les personnes en situation de pauvreté et le revenu universel qui consisterait à verser à tous la même somme, indépendamment des conditions de revenus. La dernière proposition étant difficilement envisageable au regard du coût de financement.

Parmi les signataires de cette tribune : Jean-Luc Gleyze (Gironde), André Viola (Aude), Henri Nayrou (Ariège), Philippe Martin (Gers), Mathieu Klein (Meurthe-et-Moselle), Georges Méric (Haute-Garonne), Jean-Luc Chenut (Ille-et-Vilaine), et Stéphane Troussel (Seine-Saint-Denis).

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