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Au confins(ement) du bout du monde

Ici comme ailleurs, le coronavirus continue à se répandre comme une trainée de poudre. Aurélien Klein, ancien chargé de communication de Metz Handball et sa compagne Chloé, sont en train d’en faire l’amère expérience au bout du monde.

Ce couple messin a quitté la France le 28 novembre dernier pour faire le tour du globe. De l’Australie à la Nouvelle-Zélande en passant par la Bolivie et l’Argentine, les deux amoureux vivent pleinement leur rêve. Ce qu’ils ne savaient pas encore c’est que le Pérou serait la dernière étape de ce voyage qui devait encore les emmener au Panama puis au Costa Rica avant que tous ne ferment leurs frontières.

Les autorités péruviennes ont pleinement pris la mesure de cette crise sanitaire sans précédent. Très tôt, tout le pays a été confiné pendant 15 jours au minimum, la police et l’armée ont été déployées dans les rues pour faire respecter les règles. Un couvre-feu a aussi été mis en place. Les contrôles sont très fréquents et les forces de l’ordre appellent les habitants dans les rues – à l’aide de hauts parleurs – à respecter le confinement.

« Les gens ont de la chance d’être en France »

Un message reçu cinq sur cinq par Aurélien et Chloé : « On tue le temps entre nos téléphones, nos discussions, la télé, nos fantasmes de bons plats français ou encore les appels et les messages à l’Ambassade ». Ils ne sortent d’ailleurs de leur petit Airb’n’B de 10m2 à Lima que pour faire des courses et constatent que les Péruviens jouent vraiment le jeu.

« Les péruviens ont des masques mais ils manipulent les produits et l’argent sans changer leurs gants. Quand ils ont chaud ils retirent leurs masques pour s’essuyer le visage. Ce n’est donc d’aucune utilité » Aurélien Klein
Des péruviens qui respectent les mesures barrières

Bien loin des comportements que l’on peut voir en France. « On voit les images sur Internet et nous sommes sidérés de voir la légèreté de nombreux français. Les gens ne se rendent pas compte qu’ils ont de la chance d’être en France. Ils doivent arrêter d’être égoïstes face au coronavirus », déplore l’ancien communicant des Dragonnes qui espère : « ne pas tomber malade et être hospitalisé ici car ils ont les infrastructures qu’on avait chez nous il y a 10 ans, voire plus. »

Pour éviter pareil scénario, le Président du Pérou, Martin Vizcarra, devrait annoncer son intention d’étendre le confinement à 30 jours. En attendant, le jeune couple garde sa bonne humeur tout en ayant à l’esprit cette épée de Damoclès qui trône au dessus de leur tête. Il s’informe régulièrement de la situation locale en regardant des informations en espagnol avec un stress permanent pour eux mais également pour leurs proches en France où la situation ne cesse de s’aggraver.  » Depuis quelques temps on appelle tous les jours par WhatsApp. Ma grand-mère a fait une pneumonie il y a deux mois donc elle reste sensible. Ma mère est immunodéprimée depuis des années donc j’ai surtout peur pour elle. On aimerait être proches d’eux. »

Un souhait qui pourrait rapidement être exaucé par l’Ambassade française où les choses commencent enfin à bouger malgré de nombreux échanges laconiques : « on devrait pouvoir acheter un billet pour rentrer la semaine prochaine. Il y aura 3 avions. À voir si on arrive à trouver une place… »
D’un confinement à l’autre, c’est en France que se terminera ce périple avec la promesse de poursuivre cette aventure d’ici quelques années.

Michel Weiss
Michel Weiss
Journaliste Reporter d'Images Son goût profond pour le sport en général et plus particulièrement pour le football l’ont poussé, en parallèle de ses études en cinéma et communication, à devenir correspondant pour Vosges Matin lors de ses études. Lorsque l’opportunité de réaliser un stage de fin d’études s’est présentée, c’est à Mirabelle TV qu’il a choisi de l’effectuer. Aujourd’hui, en plus des reportages courts qui sont son leitmotiv, il se consacre également aux formats un peu plus longs avec la série documentaire « A l’école du Graoully » qui explore le milieu du football au centre de formation du FC Metz.

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